10ème anniversaire du prix Fu Lei de la traduction et de l’édition

Le 10e Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition a été remis à WF CENTRAL Bridge, le samedi 24 novembre à Pékin en présence de M. J.M.G. Le Clézio, prix Nobel de littérature.

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Les onze membres indépendants du jury ont décidé de couronner 3 lauréats parmi les dix finalistes retenus lors de la première délibération : un lauréat dans la catégorie « Littérature », un lauréat dans la catégorie « Essai » et un lauréat dans la catégorie « Jeune Pousse » . Cette année, quarante-six candidatures ont été examinées au total.

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Après délibération, le jury a choisi les lauréats suivants :

Le prix dans la catégorie « Littérature » a été attribué à Yuan Xiaoyi pour sa traduction de Chanson douce de Leïla Slimani, publié en Chine aux éditions Zhejiang Literature and Art Publishing House.

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Le prix dans la catégorie « Essai » a été décerné à Liang Shuang et Tian Meng pour leur traduction de Dimanche de Bouvines de Georges Duby, publié en Chine aux éditions Beijing University Press.

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Le prix dans la catégorie « Jeune pousse » revient cette année à Zhou Lihong et Jiao Jingshu pour leur traduction de Les aveux du roman, Le dix-neuvième siècle entre Ancien Régime et Révolution de Mona Ozouf, publié en Chine aux éditions The Commercial Press.

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Les titres distingués dans les catégories « Littérature » et « Essai » recevront chacun une dotation de 4000€ (environ 30 800RMB) partagée entre le/les traducteur(s) et éditeur(s) lauréats, le traducteur récompensé du prix « Jeune pousse » recevra quant à lui 1500€ (environ 11 600RMB).

Le tout premier « Choix Goncourt de la Chine » a été annoncé en simultané à Wuhan et Pékin ce samedi 24 novembre. Pierre Assouline, auteur et journaliste a fait le déplacement pour partager son expérience avec le jury chinois en tant que membre de l’Académie Goncourt. L’ouvrage primé par le jury présidé par M. Du Qinggang est Frère d’âme de David Diop.

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Discours de l’Ambassadeur de France en Chine

Chers auteurs, éditeurs, traducteurs, lecteurs,
Mesdames et messieurs,
Chers amis,

Nous célébrons aujourd’hui le 10ème anniversaire du Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition.
Depuis sa création en 2009 ce Prix est devenu, au fil des ans, une référence incontournable pour l’ensemble du monde intellectuel chinois et français.

Comme le soulignait Albert Camus « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Ce célèbre aphorisme guide le travail des auteurs, mais aussi celui des traducteurs dont la rigueur et l’humilité n’ont d’égal que l’exigence et l’excellence.
Et nous sommes ici réunis pour célébrer leurs qualités mais aussi récompenser leurs talents.

Depuis 6 ans, le mandarin est la première langue de partenariat pour les livres français et francophones publiés à l’étranger.
Ce dynamisme des échanges culturels entre nos deux pays a été loué plusieurs fois par notre Président M. Emmanuel Macron. Dans son discours prononcé à la Foire de Francfort l’année dernière il appelait de ses vœux la création de Prix littéraires étrangers et de Prix de la traduction. Le Prix Fu Lei fait d’ailleurs des émules puisqu’il se décline désormais à Taiwan pour le chinois complexe, en Italie et peut-être bientôt en Turquie.

10 ans, c’est à la fois une continuité et un approfondissement de notre soutien sans faille à la traduction, qui appelle également des conférences, des formations professionnelles et des subventions aux éditeurs tout au long de l’année.
C’est aussi un cycle qui s’ouvre il y a 10 ans avec la venue de M. Jean-Marie Gustave Le Clézio - qui venait alors de recevoir le Prix Nobel - pour parrainer le Prix Fu Lei et son retour aujourd’hui pour notre plus grand bonheur.

Il est accompagné cette année de M. Pierre Assouline, membre du jury Goncourt, récipiendaire du prix essai de l’Académie française, auteur aux multiples casquettes dont plusieurs livres ont été publiés en Chine (la traduction de sa biographie sur Gaston Gallimard a même reçu le Prix Fu Lei en 2010 !).
Également présents le professeur Ge Zhaoguang éminent historien, M. Dai Sijie, auteur et cinéaste mais aussi Mme Tie Ning, présidente de l’association nationale des écrivains de Chine, talentueuse auteure et amie dévouée du Prix.

Nous vous remercions tous très chaleureusement d’avoir accepté notre invitation et nous sommes impatients de vous entendre.

10 ans, c’est aussi l’âge de la jeunesse et de la créativité.
Nous innovons donc cette année en proposant en plus des conférences, rencontres, dédicaces, une exposition sur les livres numériques augmentés intitulée « Machine à lire » et surtout le « Choix Goncourt de la Chine » qui sera annoncé dans un instant.

Je ne peux conclure mon intervention ce discours sans exprimer toute ma gratitude à l’égard les membres du jury Fu Lei qui travaillent sans relâche de façon indépendante et bénévole, et plus particulièrement M. Yu Zhonxian président du jury 2018 et à M. Dong Qiang président du comité d’organisation du Prix.
Je me tourne aussi avec reconnaissance vers WF Central notre partenaire et co-organisateur, vers la librairie YAN JI YOU qui accueillera les tables-rondes de demain et vers EDF, fidèle mécène qui - si j’ose dire - illumine le monde et fait rayonner le Prix Fu Lei.

J’ai pour ma part, tant appris depuis mes années de lycée dans les années soixante, en lisant les « littératures étrangères » (selon le titre de la si belle collection Gallimard), de tous les continents que je veux ajouter ma gratitude personnelle à vous tous auterus et traducteurs, qui m’avez permis de si belles rencontres, dont plusieurs ont profondément marqué ma vie.

Et je veux aussi saluer très amicalement la présence de JMG Le Clézio, que j’ai eu la chance de rencontrer pour la première fois il y a 25 ans au Nouveau-Mexique et que j’ai retrouvé au fil du temps dans différents pays.
Ses œuvres ont de tout temps constitué pour moi l’un de ces bagages dont on ne sépare pas, dont on je ne me suis pas séparer malgré mon itinérance de diplomate, sinon, parfois, pour les transmettre à mon fils.

« La lumière est dans les livres » écrivait Victor Hugo.
Que les livres continuent donc à nous éclairer pour les siècles à venir, et que les traducteurs continuent de nous guider pour en déchiffrer les plus eblles pages !

Je vous souhaite à tous bonne chance.

Et à vous présents ce soir sur place ou en live-streaming, amis des livres et des mots, je vous souhaite une bonne soirée et un agréable week-end entièrement dédié aux livres je l’espère.

Dernière modification : 29/11/2018

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